mardi 28 décembre 2010

La suite...jusqu'en Floride

Un  segment très agréable de notre voyage débute ici. Les longues journées de navigation débutant au levé du soleil nous récompensent enfin en nous amenant un peu plus de chaleur à chaque jour. Nous pouvons maintenant se permettre de ralentir la cadence pour observer le paysage et visiter un peu plus les endroits où nous passons. Charleston, en Caroline du sud, est l’une des villes que nous avons beaucoup aimé visiter. Nous y avons passé 3 nuits dans une marina où il devait y avoir 300 bateaux et la marina voisine devait en compter 400. C’est simple, les gens circulent en vélo sur les quais. Nous nous retrouvons entre plusieurs bateaux luxueux mais nous rencontrons aussi des gens vivants à bords sur des bateaux plus modestes. Le style de la marina nous donne un avant-goût de la beauté de la ville mais aussi de sa richesse, ce qui explique à la fois les « Live aboard ».
Nous prévoyons une panoplie de choses à faire, encore une fois, comme d’aller visiter les plantations, mais nous n’avons finalement le temps que d’en faire peu d’entre elles. Les rues de la ville ainsi que ses maisons sont tellement belles que le simple fait de s’y promener nous occupe pendant deux bonnes journées. La disposition des maisons et les portes d’entrées donnant sur une galerie ouverte de l’autre côté du mur nous ont surpris. Nous avons pris quelques photos qui sont dans l’album « Les Carolines et la Georgie » je crois.
Fut ensuite les bayous, les bayous et les bayous, pendant 5 ou 6 journées. On m’avait avertie que c’était long et plate parce qu’on serait dans le milieu de nulle part, mais j’ai finalement beaucoup aimé ça et Olivier aussi. C’était très calme et difficile de différencier les étendues d’eau des mangroves à l’horizon, du coup les bateaux qu’on apercevait semblaient se trouver dans les herbes. On a eu plusieurs journées ensoleillées et ça a commencé à être agréable de s’étendre sur le pont pour respirer l’air frais. C’est dans ces endroits que nous avons pu observer le plus de dauphins, il y en avait presqu’à tout les ancrages où nous sommes allés en plus du banc qui nous a accompagné une journée.

St Augustine, la ville la plus ancienne des États-Unis ou peut-être d’Amérique du nord (ça reste à vérifier) est la prochaine ville que nous avons visitée.  Ayant été colonisée par les espagnols, nous avons été surpris de voir ce type d’architecture aux États-Unis. Nous en avons aussi profité pour amener Laurick à la plage pour la première fois. L’eau n’était pas très chaude mais il y avait en masse de sable à manger... Et oui!
Notre prochain arrêt prolongé est à Vero Beach. En plus du soleil, de la chaleur et d’être contents de se la jouer à la Floridienne haha, ce point du voyage est marquant parce que c’est là que nous, les trois bateaux, nous séparerons. Nan Shan (Yves et Françine) s’en va à Fort Pierce pour y passer les deux semaines qu’Yves doit aller travailler, Qué Syrah (Daniel et Chantal) va se poster à Lake Worth pour y faire sa traversée vers les Bahamas et nous continuons notre route vers le sud de la Floride. En réalité, nous sommes partis le lendemain parce que nous avons du changer les batteries du bateau L. Nous en avons profité pour faire un petit souper d’au revoir avant de se quitter.

jeudi 9 décembre 2010

Un mois (et une semaine) plus tard...

Nous voici en Floride, 37 jours depuis notre dernier message publié et plusieurs miles, anecdotes, émotions et souvenirs plus tard. Comme vous vous en doutez surement, nous excusons le fait d'avoir négligé notre blog par nos semaines dernières bien chargées par la navigation, notre vie familiale et l'entretien Constant (avec un grand C) du bateau. Il serait parcontre bien malheureux de passer par dessus ses moments parfois intenses et drôles à la fois. Voici alors un petit résumé de cette partie de notre voyage.

Reprenons à la Caroline du Nord...
Lorsque nous sommes sortis du canal, nous sommes allés à quai, à la seule marina qui nous ont bien accepté parce que les autres étaient pleines. On devait y rester deux jours, pendant que des vents forts étaient annoncés. Notre séjour s'est un peu prolongé, parce que nous avons appris, trop tard, que le vent du Nord avait fait baisser le niveau d'eau dans la marina et que nous étions donc coincés. Assez découragés d'être pris au piège, nous avons fini par prendre ça avec un grain de sel et d'en rire. Cet incident nous a fait découvrir un petit patelin du nom d'Élizabeth City, ou il n'y a absoluement rien à faire lol. Nous avons rencontrer un couple du Massachussets avec un bébé plus jeune de deux mois que Laurick. Nous sommes restés surpris quand ils nous ont dit qu'ils avaient entendu parler de nous. Même si le vent était toujours nord le lendemain, nous avons décidé qu'il était temps de sortir du trou. Yves et Françine sont passer dabord et ils ont du labourer le sol pendant un bon moment avant de se décoincer. Nous avons servi de dessert étant donné qu'il nous manquait 8 pouces pour passer. Yves et Françine ont travaillé fort pour nous faire giter parfois à babord, parfois à tribord et ils devaient trouver le moyen de traverser les bateaux avec le cordage parce qu'il n'y avait pas assez d'espace pour leur dinghy.  C'est une heure plus tard que nous retrouvons notre liberté et qu'on est content de reprendre notre route.

Nous trouvons un quai pas très cher, on ne sait pas trop où... Nous faisons ENFIN un pump-out en arrivant à la marina. (Petite parenthèse: la marina d'Élizabeth City n'offrait pas de pump-out et 90 % des bateaux y étaient depuis des années sans jamais en être sortis. Vous pouvez donc comprendre qu'on a jamais pensé se baigner là! ) Comme Olivier me dit: "Bon ben on va s'enligner pour aller à notre quai!", un bateau d'à peu près 50 pieds arrive à toute vitesse et fonce dans le quai de service. Olivier dit: "Ouin, j'pense qu'on va attendre un peu!" Les deux pauvres hommes à bord ont du se reprendre par 6 fois avant de pouvoir accoster. Ils essayaient de lancer les amarres au dockmaster sur le quai mais les lignes tombaient à l'eau à chaque fois. C'était un bateau du Rhode Island. On a jamais compris comment ils ont fait pour se rendre jusqu'en Caroline du Nord vivants.

 Nous arretons tôt le lendemain parce que Nan Shan a des problèmes de moteur et nous avons perdu le contact de nos instruments de navigation. Pendant que les gars réparent encore les problèmes, Francine et moi décidons d'en profiter pour aller aux commissions parce qu'on sait que ça peut être long. L'homme de la marina nous dit que l'épicerie est loin et qu'il n'y a pas de taxi dans la ville. Il insiste pour qu'on prenne le cart de golf de la marina et c'est ce qu'on fait (voir photo). Nous nous rendons de peine et de misère à l'épicerie avec notre bolide sans freins. C'est dans ces temps là qu'on se dit: "Ouin, c'est ça les vacances, ça change de l'ordinaire", mais quand tu te fais dépasser par une van, c'est un peu épeurant.

Le lendemain a été assez fort en émotions. On s'est retrouvés dans la grosse "maudite" vague quand on est passé dans le coin de Cap Hatteras. La vague de 6 à 7 pieds nous frappait de côté pendant une heure environ. Ça a paru une éternité. J'étais en train de faire des hamburgers quand ça a commencé et je peux dire qu'ils ont pris le bord, ainsi que ben des trucs dans le bateau.

On a récupéré Qué Syrah sur notre chemin, eux qui n'étaient pas restés coincé à Élizabeth City étant donné qu'ils étaient tout près de la sortie de la marina.

Vient ensuite Camp Lejeune, où nous nous ancrons pour la nuit. Pour ceux qui ne connaissent pas cet endroit tout comme moi avant cette journée, Camp Lejeune est le camp d'entraînement des Marines. C'est très grand en superficie, tellement qu'on avait pas le choix d'y passer la nuit. J'étais assez anxieuse d'y être dailleurs! Dans notre guide d'ancrage, il est bien dit que les plaisanciers qui s'y trouvent peuvent être expulsés à tout moment du jour ou de la nuit et sans préavis pour des raisons d'entraînements militaires (avec des vraies balles). Lorsque nous sommes entrés sur le territoite, il y avait une pancarte avec comme écritaux: "Don't proceed when lights are flashing, live firing!" Nous avons rencontré des navires militaires vraiment bizarres et un char d'assaut qui avait sauté. Ça joue à la guerre pour de vrai. Rien de vraiment sécurisant quoi! Nous avons par contre passé la nuit sans être dérangés, fiou!

La suite à venir prochainement...

Fort Lauderdale