jeudi 9 décembre 2010

Un mois (et une semaine) plus tard...

Nous voici en Floride, 37 jours depuis notre dernier message publié et plusieurs miles, anecdotes, émotions et souvenirs plus tard. Comme vous vous en doutez surement, nous excusons le fait d'avoir négligé notre blog par nos semaines dernières bien chargées par la navigation, notre vie familiale et l'entretien Constant (avec un grand C) du bateau. Il serait parcontre bien malheureux de passer par dessus ses moments parfois intenses et drôles à la fois. Voici alors un petit résumé de cette partie de notre voyage.

Reprenons à la Caroline du Nord...
Lorsque nous sommes sortis du canal, nous sommes allés à quai, à la seule marina qui nous ont bien accepté parce que les autres étaient pleines. On devait y rester deux jours, pendant que des vents forts étaient annoncés. Notre séjour s'est un peu prolongé, parce que nous avons appris, trop tard, que le vent du Nord avait fait baisser le niveau d'eau dans la marina et que nous étions donc coincés. Assez découragés d'être pris au piège, nous avons fini par prendre ça avec un grain de sel et d'en rire. Cet incident nous a fait découvrir un petit patelin du nom d'Élizabeth City, ou il n'y a absoluement rien à faire lol. Nous avons rencontrer un couple du Massachussets avec un bébé plus jeune de deux mois que Laurick. Nous sommes restés surpris quand ils nous ont dit qu'ils avaient entendu parler de nous. Même si le vent était toujours nord le lendemain, nous avons décidé qu'il était temps de sortir du trou. Yves et Françine sont passer dabord et ils ont du labourer le sol pendant un bon moment avant de se décoincer. Nous avons servi de dessert étant donné qu'il nous manquait 8 pouces pour passer. Yves et Françine ont travaillé fort pour nous faire giter parfois à babord, parfois à tribord et ils devaient trouver le moyen de traverser les bateaux avec le cordage parce qu'il n'y avait pas assez d'espace pour leur dinghy.  C'est une heure plus tard que nous retrouvons notre liberté et qu'on est content de reprendre notre route.

Nous trouvons un quai pas très cher, on ne sait pas trop où... Nous faisons ENFIN un pump-out en arrivant à la marina. (Petite parenthèse: la marina d'Élizabeth City n'offrait pas de pump-out et 90 % des bateaux y étaient depuis des années sans jamais en être sortis. Vous pouvez donc comprendre qu'on a jamais pensé se baigner là! ) Comme Olivier me dit: "Bon ben on va s'enligner pour aller à notre quai!", un bateau d'à peu près 50 pieds arrive à toute vitesse et fonce dans le quai de service. Olivier dit: "Ouin, j'pense qu'on va attendre un peu!" Les deux pauvres hommes à bord ont du se reprendre par 6 fois avant de pouvoir accoster. Ils essayaient de lancer les amarres au dockmaster sur le quai mais les lignes tombaient à l'eau à chaque fois. C'était un bateau du Rhode Island. On a jamais compris comment ils ont fait pour se rendre jusqu'en Caroline du Nord vivants.

 Nous arretons tôt le lendemain parce que Nan Shan a des problèmes de moteur et nous avons perdu le contact de nos instruments de navigation. Pendant que les gars réparent encore les problèmes, Francine et moi décidons d'en profiter pour aller aux commissions parce qu'on sait que ça peut être long. L'homme de la marina nous dit que l'épicerie est loin et qu'il n'y a pas de taxi dans la ville. Il insiste pour qu'on prenne le cart de golf de la marina et c'est ce qu'on fait (voir photo). Nous nous rendons de peine et de misère à l'épicerie avec notre bolide sans freins. C'est dans ces temps là qu'on se dit: "Ouin, c'est ça les vacances, ça change de l'ordinaire", mais quand tu te fais dépasser par une van, c'est un peu épeurant.

Le lendemain a été assez fort en émotions. On s'est retrouvés dans la grosse "maudite" vague quand on est passé dans le coin de Cap Hatteras. La vague de 6 à 7 pieds nous frappait de côté pendant une heure environ. Ça a paru une éternité. J'étais en train de faire des hamburgers quand ça a commencé et je peux dire qu'ils ont pris le bord, ainsi que ben des trucs dans le bateau.

On a récupéré Qué Syrah sur notre chemin, eux qui n'étaient pas restés coincé à Élizabeth City étant donné qu'ils étaient tout près de la sortie de la marina.

Vient ensuite Camp Lejeune, où nous nous ancrons pour la nuit. Pour ceux qui ne connaissent pas cet endroit tout comme moi avant cette journée, Camp Lejeune est le camp d'entraînement des Marines. C'est très grand en superficie, tellement qu'on avait pas le choix d'y passer la nuit. J'étais assez anxieuse d'y être dailleurs! Dans notre guide d'ancrage, il est bien dit que les plaisanciers qui s'y trouvent peuvent être expulsés à tout moment du jour ou de la nuit et sans préavis pour des raisons d'entraînements militaires (avec des vraies balles). Lorsque nous sommes entrés sur le territoite, il y avait une pancarte avec comme écritaux: "Don't proceed when lights are flashing, live firing!" Nous avons rencontré des navires militaires vraiment bizarres et un char d'assaut qui avait sauté. Ça joue à la guerre pour de vrai. Rien de vraiment sécurisant quoi! Nous avons par contre passé la nuit sans être dérangés, fiou!

La suite à venir prochainement...

1 commentaire:

  1. Véronique! Il faut vous le dire.. vos aventures sont littéralement trépidantes! Nous sommes accrochés à chaque mot, chaque virgule! Tu devrais nous voir :) Bravo pour ce blog! C'est fantastique de pouvoir vous suivre comme ça(nous, les deux pieds dans la neige, et vous, les deux pieds dans le sable).

    On s'ennuie beaucoup de vous et d'ici à ce qu'on vous voit en chair et en os, on vous suivra jusqu'au bout!!
    xxx
    Claude et Marc-Antoine

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