dimanche 27 mars 2011

Peut-être les Antilles

Nous sommes présentement le 5 février et nous venons de retrouver nos amis; Yves et Françine qui viennent de traverser de Fort Lauderdale. Nous pensions visiter l’île d’Eleuthera et ses environs, mais comme nous le fait remarquer Yves, nous sommes toujours un peu tôt dans la saison et nous choisissons donc de retourner vers le sud en s’attardant un peu plus longtemps dans les Exumas pour visiter les endroits que nous n’avons pas vus la première fois.
Nous nous ancrons à Rose Island lors de la première journée et l’endroit est magnifique. Vient ensuite Allen Cay, où nous nous faisons le plaisir de visiter les nombreuses petites îles en dinghy. Olivier en profite pour essayer sa nouvelle chaudière à fond transparent qu’il a achetée à Nassau. Ça fonctionne très bien, nous pouvons très bien voir au fond de l’eau sans avoir à plonger. Un peu paresseux, mais si simple et pratique. On arrive même à identifier les poissons qu’on voit tellement c’est clair. On se rend ensuite à l’île des iguanes, un incontournable dont Olivier a gardé un souvenir assez amer lors de son premier voyage dans les Bahamas il y a 25 ans… Il doit y avoir une cinquantaine d’Iguanes et elles ne sont pas très sauvages. Tout comme les poissons, elles veulent être nourries et s’approchent assez près de nous, certaines essaient même de toucher Olivier quand il ne regarde pas. C’est pourquoi je me contente du spectacle à partir du dinghy haha ! Nous allons ensuite nous baigner entre deux îles où nous ancrons les dinghys dans un banc de sable où il n’y a pas plus d’un pied d’eau. C’est assez drôle parce que nous nous baignons en plein milieu de nulle part et nous avons de l’eau qu’aux genoux.
Nous mettons le cap sur Norman’s Cay le lendemain. Nous pêchons notre premier poisson sur notre route. Il s’agit d’une belle dorade de 3 pieds et nous sommes tous (y comprit Laurick) super excités d’avoir pogné un poisson ! On devait aller s’ancrer dans un lac intérieur de l’île mais ce fut pas mal plus compliqué que prévu. La Concha a touché le fond et ne passait pas dans la passe pour entrer. Yves a ensuite tenté sa chance car il a un peu moins de tirant d’eau que nous, mais Nan Shan s’est finalement bien enlisé dans le « sand bar » qui nous avait empêché d’entrer un peu plus tôt. Yves a beau labouré le fond, avance recule, rien à faire. Ils sont coincés là. Il faut faire vite parce que la marée descend et ce ne sera que de pire en pire. On attache une amarre au bout du mat de Nan Shan et Olivier tente de le faire giter en tirant avec le dinghy, Yves en mettant la pleine puissance et Françine en se balançant sur les haubans, mais Nan Shan ne bouge pas d’un poil. On passe aux choses sérieuses, toujours en se dépêchant et on attache l’amarre à La Concha pour les tirer d’affaire. On doit finalement faire giter Nan Shan d’au moins 30 degrés parce que l’eau montait sur le pont, pour les faire bouger. La manœuvre n’est pas très facile parce qu’on doit aussi faire attention de ne pas s’échouer étant donné qu’on est entourés de hauts fonds. Après que tout soit rentré dans l’ordre on décide de s’ancrer l’un à l’épaule de l’autre (un bateau est ancré et l’autre est attaché à lui) parce qu’il n’y a pas assez de place pour deux bateaux qui tournent sur leur ancre, à cet endroit, dans l’entrée de la passe où nous passons la nuit. On mange comme des rois, notre dorade est excellente ! Le même manège recommence le lendemain, mais on arrive à passer parce que nous sommes bien « timés » pour la marée haute et aussi parce que nous avons découvert un alignement de fortune en étudiant la situation la veille. Nous retournons arpenter les magnifiques plages de Norman’s Cay que nous avions beaucoup aimé à nos premières visites. Laurick s’amuse toujours autant dans l’eau, il est vraiment dans son élément. Nous voulons quitter l’endroit deux jours plus tard, mais nous avons un petit problème, les marées sont très faibles et nous ne pensons pas pouvoir passer la sortie. Voilà le résultat de deux capitaines à la tête dure qui s’obstinent à rentrer dans le trou, on reste coincés dedans ! Ça fait maintenant une semaine que nous sommes sortis de la civilisation et nous avons envie de sortir un peu alors on met les dinghys à l’eau. Nos cartes nous disent que le Beach Club est à 5 miles d’où on se trouve. On se dit donc qu’on ira seulement marcher un peu pour prendre l’air étant donné que c’est trop loin. On voit quelques maisons isolés et souvent en construction sur notre chemin, il n’y a pas grand-chose jusqu’à ce le premier véhicule qu’on voit sur notre chemin, s’arrête à côté de nous. C’est un travailleur à bord d’un camion qui nous demande si nous avons besoin d’un « lift ». Nous lui disons qu’on aimerait se rendre au Beach Club mais que nous ne savons pas comment en revenir et il nous dit que les gens de l’endroit reconduisent régulièrement leurs clients. On est donc tous bien contents d’embarquer. Francine, Laurick et moi sommes assis en avant avec le conducteur et Yves, Olivier et la poussette sont dans le tas de débris qu’il y a dans la boîte du camion. Le Beach Club s’avère être un endroit très charmant et ça fait du bien de voir des gens. Lorsqu’arrive 16h00, nous prenons l’addition et nous demandons à ce faire reconduire, mais on nous dit que c’est impossible parce que qu’il n’y a pas de voiture disponible. Nous avons vu plusieurs véhicules lors de notre arrivée, mais on nous explique maintenant que ce sont les automobiles des gens ayant pris l’avion, l’aéroport étant en face du restaurant. Olivier demande à des gens qui se dirigent vers leur dinghy, s’ils peuvent l’embarquer pour le ramener à notre bateau pour qu’il puisse revenir nous chercher en dinghy. Nous n’avons pas prit notre dinghy parce que nous ne savions pas qu’on pouvait se rendre jusqu’au Beach Club par l’eau. Ces gens sont un couple de québécois dont le bateau est ancré à moins d’un mile de notre bateau. La dame a carrément répondu à Olivier qu’elle ne ferait aucun détour pour lui. Ce bateau se nomme Abitibi et on est bien contents qu’il y ait aussi peu de gens de cette sorte en voilier ! Un peu en ?&& ?%& ?% parce que c’était notre dernier espoir, on a marché. Ça nous a prit environ deux heures, moins pire que ce qu’on avait imaginé. C’est aussi notre première expérience intense avec les bibittes qu’on appelle « No-see-ums ». C’est comparable à des mouches à fruits, mais plus petites, à peine visibles et elles piquent ou mordent plutôt ! Yves dit qu’elles passent dans les carreaux des moustiquaires à ailes déployées pour donner une idée de leur grosseur. On se fait manger par les no-see-ums. On rentre finalement au bateau avant la noirceur et on réussit à sortir du lac le lendemain.
La prochaine île est Warderick Wells, un parc marin préservé ; Exuma Cays land and Sea Park. Plusieurs personnes nous avaient vanté l’endroit, mais nous avons malheureusement eu de la mauvaise température lorsqu’on y était. Le froid et le vent ne nous ont pas incités à plonger. Le parc à été fondé par une Américaine qui y vivait en  1958. On peut y voir le squelette remonté d’une baleine qui s’y est échoué et qui est morte après avoir mangé une bouteille de plastique. La mission principale du parc est de préserver la beauté et la richesse des lieux, et aussi de sensibiliser les gens de bateaux à respecter l’environnement où ils se trouvent. Il y a du chemin à faire ! Ce parc est l’un des 25 « Sea Park » des Bahamas.
C’est à Warderick Wells lors d’un souper bien arrosé qu’on s’emballe, on décide de continuer notre voyage au-delà des Bahamas et de mettre le cap sur les Antilles pour aller rejoindre nos amis, Kiwi et Danielle, mais aussi nos vieux compagnons de voyage, Daniel et Chantal. On est très enthousiastes !
Nous voudrions bien se mettre en route le lendemain étant donné qu’on a une longue route à faire, nous avons estimé que le voyage nous prendrait 2 semaines pour atteindre la Martinique. La météo nous en empêche, les vents sont très forts et le demeurent pendant toute la semaine.  
On s’arrête donc aussi à des endroits qu’on avait déjà visités comme Staniel Cay. On retourne plonger dans ThunderBall, il y toujours autant de poissons. Farmer’s Cay nous semble être une île déserte, parce qu’on n’y trouve rien lorsqu’on s’éloigne de la marina. Yves et Françine ayant prévu remonter vers Nassau pour y laisser le bateau lorsqu’Yves retournera travailler se laissent tenter pour Georgetown. Nous pêchons notre deuxième dorade, aussi belle que la première, mais elle se défait et retombe à l’eau au moment où Olivier l’embarquait dans le dinghy. Quelle déception ! On passe finalement une semaine complète à Georgetown. Les régates se préparent. Elles auront lieu au deux jours après la date de notre départ planifié. On passe quelques jours sur la magnifique plage du côté de l’atlantique de Stocking Island. Il n’y a presque personne et on se baigne dans un bain naturel fait de rochers qui bloquent les vagues. Le climat de Georgetown est super. C’est difficile de nommer ce qu’il y a de différent rendu à cette île, mais on se sent encore plus dans le sud. Georgetown demeure cependant l’endroit le plus au sud où nous irons parce que les conditions ne s’améliorent pas, on a toujours un beau soleil, mais les vents ne sont pas favorables à la navigation. Nous abandonnons donc l’idée des Antilles car, rendu à cette date, nous y arriverons tard et n’aurons pas le temps d’en profiter. Ce projet est remis à plus tard…

jeudi 17 mars 2011

Nassau et l'Atlantique

Deux semaines sont passées à Nassau sans qu’on s’en aperçoive. Nous restons à quai et nous profitons des avantages qu’on y trouve ; buanderie, épicerie (une presque vraie !), internet et STARBUCKS !!! Que voulez-vous… ça fait du bien de retrouver des bonnes vieilles habitudes, même dans les îles considérées comme faisant partie des plus belles du monde ! Un bon café au lait, ça fait du bien à une fille ! On se repose beaucoup après avoir pas mal bougé. On ne fait presque rien de nos journées à part errer dans la ville. Nous allons marcher au centre-ville où nous rencontrons des boutiques telles que ; Rolex, Gucci, Cartier, Armani… Ça contraste drôlement avec la pauvreté assez présente et observable des habitants. Les bijouteries sont envahies par les vacanciers arrivés ici sur l’un des 4 bateaux de croisières amarrés au port (et un peu par moi aussi). Il y a un immense marché à aire ouverte où plusieurs Bahamiens vendent toute sorte de choses allant des paniers tressés aux serviettes de plage en passant par les imitations de sacoches de luxe, qu’on appelle un « straw market ». On trouve un petit restaurant grec super charmant et pas du genre à ceux qu’on est habitués de voir à Montréal. Le menu est assez méditerranéen et c’est délicieux. On aime bien les conques, mais ça fait du bien de manger autre chose et surtout quand c’est bien appété.   
Olivier au centre-ville

Ça fait maintenant presque deux semaines que nous sommes ici et on est prêts à retourner dans les îles, mais Yves et Françine prévoient traverser de la Floride dans quelques jours. Nous décidons donc de les attendre avant de quitter. Nous profitons de ce moment pour aller visiter l’Atlantis. Certains s’y rendent seulement pour y passer une journée, mais nous décidons d’y aller en bateau. La marina de l’Atlantis est superbe et le service aussi, c’est la grande classe ! Nous passons la journée à visiter le site. Les aquariums sont impressionnants et l’aménagement l’est aussi. Le site est immense et il doit y avoir une dizaine de piscines, certaines aménagées pour les enfants avec des jeux d’eau, d’autres plus paisibles. Il y a aussi des glissades d’eau et plein d’activités pour les enfants. Traverser le site d’un bout à l’autre a dû nous prendre une heure à pieds. C’est des vacances à l’américaine, mais tellement bien conçu pour des vacances en famille. Attention au prix ! Nous avons calculé que pour une famille de quatre, pour une semaine, les prix commencent à 8000$. Il y a apparemment beaucoup de gens riches ici parce que c’est plein. C’est tellement différent de tout ce que nous avons vu jusqu’à maintenant que nous avons l’impression d’avoir changé de pays. Nous y passons finalement deux jours pour que ça en valle la peine.
Les tours royales de l'Atlantis
Laurick et son nouvel ami

Yves et Françine arrivent finalement autour du 30 janvier. On se fait un petit déjeuner retrouvailles le lendemain. Nous sommes bien contents de les revoir après presque deux mois.

Exumas 3e partie

Lucie nous rejoint à Georgetown le 15 janvier. Malgré la popularité de l’endroit auprès des américains et les nombreuses compagnies aériennes qui s’y rendent, on est surpris de voir que l’aéroport est minuscule. On découvre un artiste local du nom de Rolle Gray dans le taxi sur notre route vers l’aéroport. Nous avons maintenant une chanson thème pour notre voyage: «  Exumas sweet like that » et elle parle des canadiens et des américains qui envahissent Elizabeth Harbour chaque année en bateau, c’est de circonstance.
Nous passons le week-end à Stocking Island où ce trouve le Chat’n Chill et nous allons au barbecue du dimanche. Lucie et moi allons se promener dans les sentiers qui mènent à l’autre côté de l’île et le paysage est à couper le souffle. L’eau est très différente car on est du côté de l’atlantique ; il y a donc pas mal de vagues et de falaises. Nous pouvons avoir une vue de 360 degrés lorsqu’on se rend au sommet d’une petite colline. Nous avons alors une vue sur l’atlantique, le harbour, l’ancrage… C’est magnifique avec le coucher de soleil.
La côte de Stocking Island

Nous nous donnons comme but de se rendre à Nassau avant la fin de la semaine parce que Lucie doit y attraper son vol pour retourner à Montréal.  Tout se déroule comme prévu, nous avons les conditions météorologiques pour s’y rendre, ce qui n’est pas toujours le cas ! Nous faisons un arrêt à Staniel Cay où nous passons une journée complète. Nous allons faire quelques provisions au village, mais c’est plus un prétexte pour s’y promener qu’autre chose car nous avons adoré l’endroit ainsi que ses habitants lors de notre première visite. En après-midi, nous mettons le dinghy à l’eau pour aller voir la fameuse plage aux cochons. Et oui ! C’est une île sur laquelle il y plusieurs cochons et ils nagent paraît-il ! Je dis ça parce que nous avons eu beau les appeler, ils ne sont jamais venus. On nous avait même avertis d’être prudents parce qu’ils pouvaient essayer de monter dans le bateau. Nous sommes aussi allés plonger dans la grotte de « Thunder Ball ». Cette grotte est connue grâce à un des films James Bond qui a été tourné à cet endroit. On peut voir plusieurs photos de l’équipe cinématographique sur les murs du Staniel Cay Yacht Club. On y est entré à marée basse sans avoir à plonger pour passer l’ouverture, on a donc pu amener Laurick avec nous. C’était très beau de l’intérieur et il y avait BEAUCOUP de poissons qui nous suivaient pour être nourris. Pas très sauvages ces poissons ! Les requins ne sont pas très peureux non plus. On peut en voir des dizaines sous les quais de la marina car ils les nourrissent avec des retailles de poissons.
Notre deuxième arrêt fut à Norman’s Cay. On y a passé une journée à se baigner et à arpenter les nombreuses plages qui s’y trouvent. La marée était basse, j’ai donc pu  ramasser plusieurs coquillages qui sont très beaux. Cette île est décrite comme l’une des îles les plus belles ou sinon LA plus belle des Bahamas et c’est celle qu’on a préféré. Norman’s Cay fut une île très prospère et mouvementée dans les années 70 avec le commerce de la drogue. Sa proximité avec les États-Unis faisait d’elle l’endroit idéal pour faire entrer la drogue en Amérique.  Le «headquarter» du Cartel colombien de  Carlos Lehder s’y trouvait. L’histoire prit fin au début des années 80 lorsque l’armée américaine y fit le ménage. Ça explique donc pourquoi j’ai trouvé un sac de cocaïne lors de ma cueillette de coquillages. Le sac avait visiblement prit l’eau et il y avait plein de sable dedans. On dit dans nos guides de navigation, qu’un projet d’une centaine de millions de dollars est sur la table pour construire un «resort» sur l’île pour 2012, mais nous n’avons vu aucun bâtiment ou de structure en devenir de tel. Probablement un autre projet sur la glace en attente de la relance de l’économie américaine. C’est tant mieux pour nous car l’endroit nous est accessible et quasiment vierge si on met de côté les quelques maisons qu’on peut y rencontrer.

Mamie et Laurick à Norman's Cay


La plage de Norman's Cay

Nous continuons notre route vers Nassau. C’est si plaisant et facile de naviguer à trois ! Mamie s’occupe de Laurick, alors c’est plus facile de manœuvrer les voiles ainsi ! Je pense que Laurick prend des réserves de grand-maman pendant qu’il peut parce qu’il semble bien content. Nous sommes allés souper au Poop Deck pour souligner notre dernière journée ensemble, mais c’est sans commentaires sur la qualité et le prix des assiettes. On aurait aimé aller visiter l’Atlantis ensemble, mais nous manquons de temps, ce sera partie remise… Samedi matin, ma mère retourne vers Montréal. On espère que tu as aimé ton séjour avec nous !

mardi 8 mars 2011

Exumas 2e partie

 Ce matin du 29 décembre, Céline prend l’avion de Staniel Cay et nous reprenons la route vers Georgetown. Les conditions annoncées sont favorables et ça fait du bien de bouger après 4 ou 5 jours à stagner.  Nous allons s’ancrer à Farmer’s cay pour la nuit, à 20 miles nautiques de Staniel. L’endroit est désert et nous restons un peu surpris ayant entendu parlé de cet endroit comme étant une belle île à visiter, mais peu importe, nous repartirons le lendemain matin. C’est un peu plus tard dans la soirée que le bateau se met à craquer et qu’on a une drôle d’impression qu’on penche sur le côté. Ben oui, on est échoués ! On a juste oublié le petit détail de consulter notre table des marées et comme la lune est pleine, les marées sont assez importantes depuis quelques jours. Ça devient un peu inconfortable et on se demande bien si on devra dormir comme Moman et Popa dans la p’tite vie ! La marée remonte finalement  quelques heures plus tard et c’est pas si pire que ça. Ben oui Daniel, c’est à notre tour de s’échouer si tu lis ce message :p .
La mer est assez agitée le lendemain quand on sort par Farmer’s cut mais bon… on se dit que c’est seulement les remous de la mer du bank et du sound (la mer calme du banc à l’ouest et de la mer plus profonde et agitée du côté est de l’île), mais erreur… ça dure toute la journée. On a une belle vague croisée de 7 pieds qui nous fait un beau roulis jusqu’à Georgetown. On ne s’y attendait pas du tout étant donné que le vent a faibli depuis déjà plus de 24 heures. Longue journée, probablement la ou une des plus longues du voyage. Contents de rentrer dans Elizabeth Harbour, on se rend au quai et on trouve un restaurant qui sert des langoustes pour se réconforter un peu. On fête donc le jour de l’an le 30 décembre, mais qu'a-t-on à faire dates en voyage ! Deux « Bahamas Mama » plus tard, la lumière s’éteint !
Nous faisons nos petites corvées pendant qu’on est à quai, c’est-à-dire l’épicerie, le lavage, l’aspirateur ainsi que des petites réparations à notre bossoir qui a cédé sous l’impact des vagues. On se rend compte assez rapidement que c’est assez cher aux Bahamas. Notre lavage nous coûte 85$ et c’est sans parler de la nourriture. Les melons coûtent 8$ chaque juste pour donner une idée. À ce prix, pas question de gaspiller.  De plus, il n’y a pas grand-chose.
Olivier récupère le support du moteur au fond de l'eau

C’est à ce moment que Gilles et Johanne arrivent. Nous passons 4 belles journées ensemble. Nous allons au « Chat’n chill » où nous voyons notre premier et dernier dauphin bahamien (apart Olivier qui en vu un autre). Le « Chat’n Chill » est à « Volleyball beach » dans Elizabeth Harbour à Georgetown. C’est un petit restaurant pour ne pas dire un « Shack » où on sert des hamburgers et des mets bahamiens et c’est sur la plage. Il y a un ancrage à cette plage et plusieurs autres dans les environs. Il y avait environ 150 bateaux à ce moment, mais ça peut aller jusqu’à 450 dans la saison forte. Il y a aussi des « boat house » appartenant à des québecois, qu’on retrouve en masse ici.  Je dirais que les deux tiers des bateaux sont canadiens. Cet endroit est un point de rencontre pour les gens qui sont en voilier, certains y passent tout l’hiver et c’est aussi le point le plus au sud des Bahamas où bien des bateaux iront tel que nous (pour l’instant !), excepté ceux qui se rendent aux Antilles et quelques-uns qui se rendront à Long Island. Nous sortons un peu de l’endroit bondé pour aller s’ancrer à Red Shank Cay, non loin de White Cay où fut tourné une partie des scènes de Pirate des caraïbes. Les plages sont paradisiaques, à l'image des Exumas. Nous rencontrons une famille de 4 enfants et qui en attend un cinquième. Ils ont tout vendu et vivent maintenant à bord d’un catamaran. Ils doivent avoir pas mal plus de lavage que nous ! Nous nous faisons un souper de langoustes monstrueusement grosses la veille du départ de Gilles et Johanne!

La famille en route vers Red Shank Cay


La Concha dans l'ancrage de Red Shank Cay

Les grosses langoustes font des heureux :)


Nous avons maintenant une semaine à passer en solo avant que Lucie nous rejoigne à Georgetown, le 15 janvier. Nous allons nous attacher au mooring à Volleyball beach et nous passons une semaine à faire de la plage. On fait PAS MAL de « social » et nous rencontrons deux autres couples avec chacun un bébé à bord. Un de 7 mois et une de 13 mois. Laurick découvre les joies de jouer avec des amis, mais aussi les joies du partage! Petite pratique à la garderie!


Olivier et Laurick au Chat'nChill


Message à tous

Ceci est un petit message pour dire que nous sommes désolés de ne rien avoir posté sur notre blog depuis un bon moment. Nous avons été sans connexion pendant quelques semaines et lorsque nous en avons finalement trouvé, c'est notre ordi qui a flanché. Les messages que nous posterons dans les prochains jours seront un peu décalés dans le temps, mais on a bien l'intention de reprendre le temps perdu. Aussi, nous avons finalement trouvé les commentaires que certains nous ont écrits dans nos options de blog, alors... Oui, ça marche les messages! On les recoit bien et j'ai ajusté les paramètres pour qu'ils s'affichent sur les pages.